L'Univers
de Yamato
Échos dans la SF française (page 1/2) : YAMATO... Il était une fois l'Espace

Il était une fois... l'Espace En France, nous n'avons pas connu la saga du Yamato comme nous avons connu celle d'Harlock. Mais si cet animé ne fut pas diffusé sur nos écrans, on peut quand même se dire que nous avons eu notre propre Yamato.
En effet, en 1981, fut diffusée sur FR3 (France 3) la série Il était une fois l'Espace qui faisait suite à Il était une fois l'Homme sortie en 1978. Si cette série était originale et s'inscrivait dans une continuité voulue par les auteurs, il n'en demeure pas moins que ces derniers, on peut le supposer, ont peut-être eu connaissance du cuirassé de l'espace éventuellement par l'intermédiaire de son passage aux Etats-Unis à cette époque, mais également par le fait que Il était une fois l'Espace fut produite en partie au studio japonais Eiken et que des personnes comme le directeur artistique René BORG évoluaient depuis 1971 au sein de l'animation japonaise depuis Oum le dauphin (production franco-japonaise qui s'inspirait également d'une série japonaise Ganbare ! Marine Kid). Qu'ils en aient été consciemment ou inconsciemment inspirés, ils s'en détachèrent fortement notamment par les nombreux thèmes de la place de l'homme dans l'univers. Il était une fois l'Espace s'inscrivait également dans une période où la science fiction et le space opera étaient en pleine effervescence, tout en puisant son inspiration dans la littérature comme par exemple celle d'Isaac ASIMOV.
Ce qui rapproche ces deux univers, sans que cela nuise à l'originalité et la qualité de la série française, est assez simple. Tout d'abord les parallèles entre certains personnages. Dans ce contexte, les deux jeunes recrues Pierrot et son ami Petit Gros nous font penser tout de suite à Susumu Kodai et Daisuke Shima, Psy peut être comparée à Yuki Mori bien que cette dernière avait un rôle de faire-valoir au début de la saga, et le robot Metro (à l'image de Maestro) est le pendant d'Analyser (un robot qui ne manque pas d'humour avec également un soupçon de grivoiserie), comme Maestro pourrait être à un certain niveau le pendant du Capitaine Okita, mais en le battant à plate couture quant au volume de sa barbe. De plus, tout au long de la série, les héros sont guidés par un mystérieux observateur et messager qui entre en correspondance avec Starsha qui guidera le Yamato vers Iscandar. Il était une fois... l'Espace vs Uchû Senkan Yamato

La musique, qui comme celle du Yamato a une certaine ampleur et donne à ces oeuvres une dimension onirique, a été confiée à un compositeur qui a un parcours assez similaire à celui de MIYAGAWA Hiroshi. Il s'agit de Michel LEGRAND (L'Affaire Thomas Crown et Le chasseur avec Steve McQUEEN, Breezy de Clint EASTWOOD). Il a en effet composé pour le cinéma, joué avec des icônes du jazz comme Miles DAVIS ou John COLTRANE, écrit pour de nombreux interprètes comme Claude NOUGARO mais également pour d'autres animés comme Oum le dauphin, Il était une fois l'Homme, mais aussi en 1978 avec le thème du film d'animation Phoenix Chapter of Dawn d'après l'oeuvre du grand TEZUKA Osamu qui en a dirigé l'animation, et qui a été réalisé par le non moins grand ICHIKAWA Kon (La Harpe de Birmanie, Galaxy Express 999). Michel LEGRAND est également pianiste comme MIYAGAWA, et comme ce dernier il a très souvent occupé le poste de chef d'orchestre. Ce qui rapproche encore ces deux oeuvres, c'est que l'on peut entendre de très belles mélopées dans Il était une fois l'Espace qui font écho à celles de KAWASHIMA Kazuko. En ce qui concerne les mecha, notamment conçus par MANCHU (grand illustrateur de monde futuriste), les noms des vaisseaux dans Il était une fois l'Espace ont des origines historiques françaises, tout comme le Yamato est à l'image du cuirassé de la Marine Japonaise lors de la Seconde Guerre Mondiale : De plus, les vaisseaux de Cassiopée de type Murène ressemblent beaucoup aux chasseurs de Gamilas. Parmi ces liens, et à l'image de la cité de Gatlantis dans Uchû Senkan Yamato 2, on peut citer également la ville volante des humanoïdes protégée par un dôme transparent et qui porte le nom de Château. Il faut préciser qu'à l'époque, de nombreux artistes représentaient des villes sur des plateformes volantes, ce qui n'était pas nouveau puisque cela avait commencé avec Jules Verne, voir encore avant avec des villes comme Laputa.

Et pour terminer ce petit sujet assez léger avec un humour qui peu parfois être déraisonnable, je dirais que contrairement à Mr NISHIZAKI Yoshinobu, créateur du Yamato de l'espace, Albert BARILLÉ le créateur d'Il était une fois l'Espace n'a pas fait de trafic d'armes, même si son nom est à double détente.

Captain Jack

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Page modifiée le 06/10/2014 15:26
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