FUJIKAWA Keisuke (page 6 sur 6): Du scénariste au romancier
En 1983, il
écrit en solo le scénario du long-métrage
A Time Slip of 10000 Years:
Prime Rose pour la télévision (dimanche 21 août 1983). Ce téléfilm
adaptait le
manga de TEZUKA Osamu
Prime Rose qui venait de
prendre fin après un an et demie de publication dans le Weekly Shonen Champion.
Sa réalisation fut confiée à DEZAKI Tetsu (
Oshin,
Astro Boy 1980)
avec un
storyboard signé par ISHIGURO "Yamato" Noboru (
Macross).
TEZUKA s'occupa directement du
character design de ses personnages et
SHIMIZU Keizo (
Astro Boy 1980,
Les Héros de la galaxie) dirigea
l'animation. La direction artistique était conduite par KOBAYASHI Shichiro (
Lamu :
Beautiful Dreamer,
L'oeuf de l'ange,
Ashita no Joe 2) alors
tout auréolé par ses nombreux travaux avec DEZAKI. Le tout fut accompagné par
les compositions musicales de OHNO Yûji (
Lupin III,
Capitaine Flam).
Ici, l'histoire est plus proche de l'idée de base de TEZUKA, par rapport à son
propre
manga qui situait l'action dans un monde imaginaire. Un démon du
nom de Bazusu a projeté dans le futur les villes de Kujukuri de la préfecture
de Chiba et Dallas du Texas. Il provoque entre elles des conflits, et prend
plaisirs à les observer. Tanbara Gai, de la patrouille du temps, combattra cet
incube. Il sera aidé dans sa lutte par Emiya, une jeune guerrière armée de son
épée. Dans cette transposition à l'écran, la jeune princesse devient une jeune
femme au grand courage.
Il revient
ensuite au sport avec
Captain (1983, 26 épisodes), une série sur
le baseball, d'après le
manga de CHIBA Akio (
Play Ball) qui avait
précédemment connu trois adaptations en long-métrage (un film et deux
téléfilms). Le jeune Takeo Taniguchi joue dans une excellente équipe junior,
jusqu'au jour où il doit déménager. Il devra revoir ses ambitions en intégrant
une équipe qui n'a pas un grand palmarès. Fort de son expérience, il en devient
le capitaine, et essaie ainsi de motiver et de faire progresser chaque joueur.
On retrouve à la réalisation DEZAKI Tetsu, mais aussi le scénariste SHIMIZU
Keizô. FUJIKAWA se partage le travail de l'écriture avec SHIROYAMA Noboru (
Kié
la petite peste,
Lalabel).
Il poursuit dans le milieu sportif avec
Plawres
Sanshirô (Plastic-Wrestrel Sanshirô, 1983-84, 37 épisodes) où il écrit
les épisodes 1, 2, 3, 7, 8, 9, 13, 14, 15, 18, 19, 20, 22, 26, 27 puis du 32 au
37 soit plus de la moitié. C'est une série sportive particulière qui se déroule
dans un univers futuriste. Elle présentait un jeune garçon, qui à la mort de
son père, hérite d'un petit robot en plastique qu'il commande manuellement. Avec
celui-ci dont c'est la fonction, il commence à participer à des tournois de
combats entre mini-robots. Il s'engage ainsi dans de plus grandes compétitions,
alors que son grand-père aurait aimé le voir devenir un grand judoka. Cette
série est dirigée par l'un des co-conducteurs de la série
Galaxy Express 999,
YÛYAMA Kunihiko (
Pokemon,
Gigi).
Elle est co-scénarisée par
TERADA Kenji (
Dancougar,
Dirty Pair) avec qui FUJIKAWA
travaillait en même temps sur
Cat's Eyes (1983-85, 73 épisodes).
Sur cette série qui mettait en scène et
également en pause, les trois très belles voleuses créées par HOJO Tsukasa (
City
Hunter), il scénarise quelques histoires de la première saison réalisée par
TAKEUSHI Yoshio et KODAMA Kenji. Les autres principaux scénarii seront de KOMPARU
Tomoko. Il accompagnera ce dernier en 1984 en participant à l'écriture de
quelques épisodes de
Glass no Kamen (Laura ou la passion du
théâtre, 1984, 23 épisodes) réalisé par SUGII Gisaburo (
Touch), d'après
un script de SHINOZAKI Yoshimi (
Kie la petite peste,
Ashita no Joe 2),
sur des dessins de KUNIHO Makoto (
Captain). Cette série qui mettait en
scène une jeune fille ayant commencé à vivre son rêve, devenir une actrice
de théâtre, sera l'occasion de montrer rapidement quelques scènes de grandes
pièces mondialement connues. Cela donnera également à son héroïne l'opportunité
de jouer divers personnages, et ainsi d'éprouver la palette des sentiments
humains à exprimer.
Hélas, l'histoire n'ira pas aussi loin que le
manga original
de MIUCHI Suzue,
Le Masque de verre (1976). Nous ne serons pas si
Laura / Maya réussit à atteindre son but. Celui de pouvoir interpréter le rôle de
la Nymphe écarlate, dont son professeur Madame Tsukikage (Mme de Saint-Fiacre)
détient et bloque les droits, depuis sa dernière interprétation qui a précédé
son accident la défigurant. De sa part, on notera une violence certaine envers
Laura, que l'on pourrait comprendre, mais qui n'en demeure pas moins quelque
peu malsaine. Cette histoire portera également sur l'identité que cette jeune fille
cherche à se construire, tout en étant paradoxalement dans l'obligation de
l'abandonner momentanément au grès des rôles qu'elle interprète.
En parallèle,
il oeuvre sur la série humoristique et délirante
Gu Gu Ganmo
(1984-85, 50 épisodes). Elle mettait en scène Gu Gu, un gros poussin rose
extra-terrestre devenu l'animal de compagnie d'un jeune garçon subissant les
affres de sa soeur. Sur cette série qui adaptait un
manga de HOSONO
Fujihiko (
L'académie des ninjas), de nombreux épisodes seront écrits par
YANAGAWA Shigeru, très connu du public français pour ses scénarii sur
Creamy
Mami,
Gwendoline,
Le Collège fou fou fou ou encore
Maison
Ikkoku.
Une fois de
plus il met les pieds dans le cockpit d'un robot géant avec
Chôjû Kishin
Dancougar (Les supers bêtes mécaniques et divines Dancougar, 1985, 38
épisodes) qu'il crée, écrit et scénarise avec SONODA Hideki (
Pokemon,
Galaxy
Railways) au studio Ashi. Il incorpore pour cette série de nombreux
éléments des
sentai comme le groupe de défenseur, ainsi que les robots
individuels qui en s'unissant donne forme au robot géant Dancougar. A cet
effet, c'est OBARI Masami (
Gravion) qui réalisa les
mecha design
prenant l'aspect de différents animaux. De part et avec ces derniers, les
pilotes conjugueront à cet instant une certaine inclinaison au coté sauvage de
l'être humain et de l'animal qu'ils représentent, pour ainsi multiplier la
puissance des engins. Le co-créateur de cette univers, HABARA Nobuyoshi (
Nadesico)
en signait le
character design ainsi qu'une partie de la réalisation, et
les décors étaient composés par ARAI Ken (
Jin-roh,
Ran la légende
verte) et KATSUMATA Shigeru. Toujours basé sur la sempiternelle invasion
venant de l'espace, le scénario mettait en scène l'empire de Mogue désirant
asservir l'humanité. Pour agrémenter cela et apporter un intérêt supplémentaire
à la ligne principale de l'action, nous sera présenter les relations
sentimentales des héros. Petite particularité de cette série, il faudra
attendre le 16
ème épisode pour voir enfin apparaître le robot géant.
Une suite direct sera proposée sous la forme d'un film, connue sous le nom de
Dieu
bénisse Dancougar. FUJIKAWA en écrira également le scénario avec TERADA Kenji.
Pendant ses précédents travaux, il écrira une
nouvelle qu'il adaptera en un scénario. Il donnera ainsi naissance à un très
beau long-métrage d'inspiration shakespearienne avec
Windaria (1986).
Ce film prend également pour base l'histoire
Asaji ga Yodo (La Maison
dans les roseaux) de
Ugetsu Monogatari (Contes de pluie et de lune) de
UEDA Akinari (1734-1809) *.
Il y retrouve quelques membres des staffs de
Dancougar
et
Plawres Sanshirô avec le réalisateur YUYAMA Kunihiko, le directeur
artistique KATSUMATA Shigeru et les
character design de INOMATA Mutsumi.
Le conte original
Asaji ga Yodo se
déroulait en 1454 à Shimôza. Il mettait en scène un couple, Katsushirô et
Miyagi, dont le mari doit quitter pour un temps son foyer. Il devait se rendre
à la capitale fort éloignée pour y vendre des soieries. La condition de
Katsushirô passe de par sa volonté de paysan qu'il était, à marchand qu'il se
fit, ce que FUJIKAWA reprendra pour son personnage Isu (il le fit quitter son
statut de marchand pour vivre un rôle de messager qui lui donnera une autre
envergure auprès de son pays qu'il croit ainsi pouvoir aider). Pendant son
séjour à la capitale, de nombreux conflits entre seigneurs ont lieux. Malgré
cela Katsushirô décide de rentrer chez lui. Malheureusement il se fait détrousser
et ne peut continuer son voyage du retour. De nombreux chemins sont également
interdits. De plus, il tomba gravement malade et ne pu se lever pendant une
longue période. Il apprendra ensuite que son village fut au coeur des combats.
Croyant son épouse décédée, il ne retournera sur les lieux où il domiciliait
alors que sept ans plus tard. Dans un village ayant bien changé après les diverses
batailles, il reconnaît le pin qui dominait l'espace près de chez lui (qui
deviendra le gigantesque arbre de Windaria) et voit de la lumière dans son
ancienne demeure. Il y retrouve sa femme qui l'y attendait depuis son départ,
et ils s'endorment côte à côte. Aux premières lueurs du jour, à son réveil, sa
femme a disparu. Il découvre alors un tertre funéraire qui lui est consacré.
Son fantôme l'avait attendu tout ce temps et pouvait enfin partir après un
dernier adieu. FUJIKAWA décidera de rendre cet instant avec une grande
délicatesse et poésie en nous montrant l'esprit de Miyagi / Marine rejoindre les
cieux, sous forme d'oiseau éthéré.
FUJIKAWA en reprenant cette histoire, la
modifiant et lui octroyant une seconde intrigue à la Roméo et Juliette (le
prince Jill et la princesse Ahnas) avec deux royaumes (celui de Paro et celui
d'Isa) que tout oppose, et localisant l'action dans un monde imaginaire,
agissait ainsi un peu comme UEDA Akinari. En effet, la plupart des contes
d'Ugetsu reposaient sur d'autres contes, chinois entre autres, et les
adaptaient à des situations et une atmosphère spécifiquement japonaises, et
cela tout en apportant une grande innovation par rapport à ses inspirations.
La
maison dans les roseaux reprenait le conte
Fujii Seiroku épouse la
courtisane Miyagino de Hyôsuishi Shôun (1666) qui lui adaptait librement
La
Biographie d'Ai-K'ing, un conte chinois du
Tsien teng sin hoa.
UEDA empruntait aussi des expressions, des références, voir des citations aux
classiques, tel ici et entre autre au chapitre XV du
Genji-monogatari. Ces
emprunts étaient fort appréciés des lettrés d'alors.
Le thème de l'époux qui s'éloigne de sa
femme et qui revient auprès d'elle après une longue absence a également été
conté par Lafcadio Hearn. La transposition qu'il a réalisée a été adapté au
cinéma dans le récit
Les cheveux noirs du film de KOBAYASHI Masaki,
Kwaidan.
Mais contrairement aux personnages de UEDA, le mari, un samouraï de classe
inférieur quitte son épouse avec qui il vit dans la pauvreté, pour une autre
d'un milieu plus aisé. Mais finissant par regretter la douce personnalité de sa
première épouse, il retourne la voir. Ils passeront la nuit ensemble, mais au
matin, c'est le squelette de sa femme qui sera à ses cotés. Il ne restera que sa
belle et longue chevelure toujours vivante et ne désirant qu'une chose, se venger.
* Cette histoire, mais aussi Jasei
no in (L'impure passion d'un serpent), une autre nouvelle de l'auteur,
inspirera le cinéaste MIZOGUCHI Kenji pour son film Ugetsu Monogatari ou
Les contes de la Lune vague après la pluie. Cette nouvelle s'inspirait
également d'un conte chinois que la Toei reprendra à son compte pour la réalisation
du film Le Serpent Blanc.

L'un de ses
derniers travaux du siècle consacré à la télévision sera pour la série
Transformers
- The Headmasters (1987, 35 épisodes) dirigée par SASAKI Katsuyoshi (
Mirai
Robo Daltanias) et produite par YOKOYAMA Kenji (
Mazinger Z,
Galaxy
Express 999).
Cette série était la toute première série japonaise
sur l'univers des Transformers créé aux Etats-Unis et qui comprenait 4 saisons.
Elle faisait directement suite à la 3
ème saison et ce voulait proche
graphiquement de la version originale. Cette dernière, comme les autres bien
évidemment, fut précédemment diffusée à la télévision japonaise et eu un grand
succès avec certains épisodes quelque peu remaniés.

En 1989, le film d'animation
Chijô-hen Utsunomiko
réalisé par KUROKAWA Fumio (
Princesse Sarah,
Pollyanna), suivi d'un
second opus
Tenkû-hen Utsunomiko (1990) réalisé par IMAZAWA
Tetsuo (God Mars), qui dirigera
également la série d'OAV de 13 épisodes
Tenjô-hen Utsunomiko
(1990-92), adapte l'oeuvre romancée de FUJIKAWA qu'il avait écrite sur plusieurs
années et comptant un grand nombre de volumes. Cette fresque fantastique
médiévale contait sur fond de guerre civile japonaise, les aventures de
l'enfant divin Utsunomiko, dont la caractéristique physique telle une licorne, est
la présence d'une petite corne sur l'avant de sa tête. Ce personnage aux
origines troubles et dont les rêves sont hantés par une princesse, essaiera
avec ses amis de rétablir un certain ordre dans son pays. Pour cela il devra
combattre un homme d'une grande cruauté et qui maîtrise différents pouvoirs.
L'histoire se poursuivra avec le second film et en vidéo avec la découverte
d'un monde céleste. Utsunomiko y découvrira ses origines parmi les dieux. Les
volumes écrits par FUJIKAWA étaient illustrés par INOMATA Mutsumi (
Windaria,
Le Continent du vent,
Tales of Eternia) qui logiquement concevra
les
character design des versions animées.

Les années 90 seront alors pour FUJIKAWA justement
consacrées exclusivement à son oeuvre de romancier qu'il avait plus que commencé
au début des années 80 tout en continuant à écrire pour l'animation. Très
inspiré par une oeuvre tel les contes du temps passé et présent avec le
Konjaku
Monogatari* datant du XI
ème siècles et ayant aussi une
prolifique imagination, il concevra une oeuvre littéraire imposante de plus
d'une centaine de volumes. Parmi ceux-ci on peut préciser que certains seront
illustrés par de talentueux artistes tel le roman de science fiction de 6 tomes
Ginga
Shôsa Kaiden illustré par WAKANA Hiroshi,
Les secrets de la métamorphose (5
tomes et 1 tome) illustré par l'illustre justement AMANO Yoshitaka (
L'oeuf de
l'ange,
Final Fantasy,
Sandman),
Les Contes
du Roi Asuka illustré par IWATA Kazuhiko,
Makai Senshi roman
comprenant cinq volumes illustrés par UEDA Shinshu (
Girl's Horror Comics)
ou encore
Blue Arashia illustré par MIKIMOTO Haruhiko (
Macross,
Gunbuster). Il écrira également en dehors de la forme romancée une étude
sur le personnage légendaire de Momotarô.
* Le Konjaku Monogatari fut
écrit à la fin de la période Heian. On l'attribua un certain temps à Minamoto no Takakumi,
pour ensuite ne le designer que sous le terme d'oeuvre écrite et synthétisée par un anonyme.
Celui-ci rassembla ainsi sous forme écrite mille cinquante-neuf contes issus du Japon, de
la Chine et de l'Inde. Quelques uns de ces contes ont été traduits en France, notamment
un certain nombre centré sur des histoires d'amours aux éditions Picquier, Histoires
d'amour du temps jadis préfacé par l'écrivain Pascal QUIGNARD, mais aussi
dans la collection Connaissance de l'Orient de Gallimard avec le recueil Histoires
fantastiques du temps jadis.
On retrouve dans le
Konjaku-monogatari,
l'histoire de la princesse de la lune qui inspirera MATSUMOTO Leiji pour
Sennen
Joo. Elle est intitulée
Comment un vieux coupeur de bambous trouva une
petite fille et l'éleva.
D'autres contes
présenteront la procession des 100 démons comme
Comment par le pouvoir de la
formule de Sanshô, un homme échappa au péril des démons ou encore
Comment
un homme invisible, grâce à l'aide de Kannon du temple de Rokkaku, redevint
visible, et qui fut ensuite représenté sur le célèbre e-maki du XVI
ème
siècle,
Le cortège de nuit des cent démons et dont TAKAHATA s'inspirera
pour son superbe film
Pompoko.
FUJIKAWA travaillera sur
certaines histoires qui allaient à l'opposé d'un des éléments importants du
Konjaku-monogatari,
à savoir la prédestination. Celle-ci dans la croyance bouddhique de la loi
universelle des causes et des effets, impliquait que l'existence présente de
tout être était le fruit de son existence passée et que cela déterminait
également l'existence à venir. Dans
Rokkushi Gattai God Mars on pourra
voir le héros, comme revenir à la vie et devenir autre chose que ce que son
passé lui prédestinait. En un sens, c'est aussi le cas de Yayoi Yukino dans
Sennen
Joo, qui tout en vivant une seconde existence sur Terre, aura beaucoup de
mal à conserver ce pourquoi elle a été choisi. Ce sera aussi dans une autre
mesure le cas de Utsunomiko.

Tout en poursuivant ses créations littéraires, il va
tout de même revenir quelque peu dans le monde de l'animation, et cela au début
du nouveau millénaire. Il retrouvera
l'univers de YOKOYAMA Mitsuteru avec
Shinseikiden Mars (Mars The
Terminator, 2002) où un jeune homme, ayant perdu la mémoire, est découvert par
un journaliste sur une île volcanique sortie des profondeurs sous-marines. Le
jeune amnésique apprendra qu'il se nomme Mars, qu'il vient d'un lointain espace
et qu'il a été envoyé sur Terre pour détruire cette planète. Adaptant plus
fidèlement le
manga de YOKOYAMA, au contraire de
Rokkushi Gattai God
Mars, cette courte série était dirigée par FUJIMOTO Yoshitaka (
Nuku Nuku,
Koi Koi Seven).
Pour le 11 février 2003 il retourne à ses premières
fonctions et écrit
Akuryo no Shoutai le 3
ème épisode
de
Ultra Q Club (2003, 6 épisodes) dirigé par IIJIMA Toshihiro.
Cette courte série est un radio drama (fiction écrite pour la radio TBS) qui
reprend les personnages créés en 1966 pour la série
Ultra Q. FUJIKAWA
écrit une histoire où Jun, Ippei et Yuriko enquête sur l'esprit errant du poète
Ono Takamura (802-852, il excellait dans la poésie chinoise et officiait
également en tant que ministre à la cour impériale). Ils découvriront alors sa
véritable identité que l'Histoire avait effacée. On reconnaît bien là le désir
de FUJIKAWA de puiser dans la période où fut écrit le
Konjyaku Monogatari dont
il trouvait les histoires des plus adaptables à notre époque. Les épisodes 2 et
6 de ce radio drama sont signés par UEHARA Shozo.
Outre les trois acteurs de la série originale,
SAKURAI Hiroko, SAHARA Kenji et SAIJO Yasuhiko, on pouvait y entendre KUROBE
Susumu alias Ultraman (voir chapitre 1). Petite anecdote pour ce dernier :
on peut le voir dans le film
Kagi No Kagi, celui-là même qui fut
racheter par Woody ALLEN pour en faire son
Lily la tigresse avec un
doublage très personnel et détourné.

Cette même année, il retrouve pour l'un des ses
derniers travaux pour la télévision, un univers qu'il connaît très bien, celui
de MATSUMOTO Leiji avec
Submarine Super 99 (2003, 13 épisodes). Adaptant
le
manga éponyme de 1964, cette série renouvelle un peu le genre
d'aventure de science-fiction à l'ancienne. Elle fut réalisée sobrement par
MATANA Hiromichi (
Sailor Moon,
Zipang,
Dragon Knight 4)
avec un
character design agréable de SHIMAZU Ikuo (
Gun Frontier,
Babel
II). Pour conserver un certain esthétisme issu de l'univers du
mangaka,
les
mecha design furent confiés à ITABASHI Katsumi (
Yamato,
Captain
Harlock). Du coté des génériques, on retrouvait respectivement pour celui
de début et de fin, MIZUKI Ichiro et MITSUKO Horie. Bien avant l'espace,
MATSUMOTO nous plongeait dans les profondeurs sous-marines, mettant en scènes
un peuple aquatique sous la domination de l'Empire de l'Océan. Ce dernier ayant
maîtrisé l'ensemble des régions marines, en s'attaquant et coulant de nombreux
bâtiments humains (navires ou sous-marin), compte également soumettre les eaux
japonaises. Mais, le tout nouveau sous-marin SS-99 (fonctionnant avec une
énergie non polluante) et son équipage feront tout pour contrecarrer les
desseins de l'Empire. Entre batailles sous-marines et morale écologique, le
jeune héros Susumu qui fait écho à quelques autres, évoluera
psychologiquement tout au long des confrontations. Cette petite série, n'ayant
d'autre prétention que de nous faire passer un bon petit moment, avait tout de
même quelques petites faiblesses de rythme.
En cette
année 2005, il a accumulé quelques 71 circonvolutions solaires, tout en
apportant au gré de son travail, la chaleur romanesque de ses bienfaits.
Fort d'une carrière des plus riches, il aura écrit
pour de nombreux genres, du tokusatsu aux productions Tsuburaya, en
passant par des adaptations de romans, du studio Mushi à NAGAI Go et ISHINOMORI
Shôtarô, et bien sur MATSUMOTO Leiji. Tout cela en imposant au fil du temps son
oeuvre littéraire.
Monsieur FUJIKAWA Keisuke poursuit plus que jamais sa carrière
d'écrivain, que ce soit pour ses romans ou bien diverses
études. Cette biographie reste donc ouverte à ses actuels et
prochains travaux que nous ne manquerons pas d'évoquer.
Jacques Romero (Captain Jack), octobre 2005 |
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SASAKI Isao et FUJIKAWA Keisuke
Le chant et l'écrit du Yamato
Page modifiée le 28/05/2006 12:24
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