L'Univers
de Yamato
MIYAGAWA Hiroshi (page 6 sur 7): Hommage à MIYAGAWA "Yasushi" Hiroshi [宮川泰 1931-2006]

MIYAGAWA "Yasushi" Hiroshi Mardi 21 mars 2006, au petit matin à son domicile, alors que les premiers instants d'un nouveau printemps prenaient vie, celle de MIYAGAWA "Yasushi" Hiroshi prenait fin. C'est avec un grand émoi que nous apprîmes la nouvelle. Il venait de fêter son 75ème anniversaire trois jours plus tôt, le samedi 18 mars 2006. Il aura peu profité de cette 76ème année qui se présentait à lui, et hélas des projets personnels ou professionnels qu'il avait encore à l'esprit.
Cette petite biographie qui lui était consacrée, fut réalisée en octobre 2004, il y a un an et demi, et c'est en la concevant que nous fîmes véritablement connaissance avec sa carrière de compositeur et de musicien. Si le choix de la 1ère biographie au sein de ce site se porta sur lui, c'était en premier lieu suite à une évidence, celle de la portée émotionnelle ressentie à l'écoute des compositions qu'il écrivit pour la saga Yamato. Bien évidemment, il en est de même avec l'histoire, la mise en scène, les dessins et bien d'autres points encore, mais ici la musique élèvera l'ensemble de l'ouvrage, de part sa qualité symphonique et orchestrale, et sans vouloir minimiser les oeuvres antérieures pour la télévision, plus qu'elle ne l'avait fait alors.

S'il officia considérablement sous le pavillon du Yamato, son oeuvre fut d'une grande richesse, comme nous avons tenté de le montrer. Du cinéma (chapitre 2) à l'animation (chapitre 3), des compositions de nombreuses chansons pour une multitude d'interprètes (chapitre 4) à ses prestations scéniques, il aura également oeuvré pour de nombreux genres musicaux. Il était fort dommageable que parmi les précédentes pages, il y ait encore quelques oeuvres que nous n'avions pas présentées et pour lesquelles il composa les musiques. Pour réparer cela nous allons les évoqués de suite.

À commencer par le domaine de l'animation, où il écrira quelques pages de la partition sur une série ayant de nombreux points communs avec celle du Yamato. Il s'agissait de Uchû Kûbo Blue Noah produite par NISHIZAKI et scénarisée entre autre par FUJIKAWA, d'où les concomitances révélées respectivement dans les biographies de ces derniers. Sur cette oeuvre, la musique sera également composée par un habitué de la j-pop HIRAO Masaaki (chansons : Waga Seishun no Arcadia, Uchû Kaizoku Captain Harlock) et FUNAYAMA Motoki (arrangement : Gunbuster, Sennen Jô).
Mais c'est surtout au niveau des musiques de films que nous avions couvert sur la période des années 60, que le manque est le plus important. Effectivement nous avions omis de traiter des films qui suivirent jusqu'à nos jours. Bien qu'il fût un peu moins productif dans cette matière cinématographique dans les décennies suivantes, nous nous devions tout de même d'y revenir.


Quelques autres oeuvres cinématographiques et télévisées

Tout d'abord, l'une de ses premières compositions pour le cinéma et la Nikkatsu date de 1960 avec La fleur de la passion, une comédie romantique avec déjà les Peanuts. Sur ce film réalisé par HORIIKE Kiyoshi (Aijo), il partageait l'écriture de la partition avec KAWABE Koichi (compose pour SUZUKI et FUKASAKU ainsi que le 1er Yoen dokufuden écrit par YAMAMOTO Hideaki scénariste du Yamato). Comme nous l'avions déjà évoqué pour Koi no vacance, Caterina VALENTE reprendra également le succès qui en sera issu, toujours quelques mois plus tard en l'adaptant avec Ricardo SANTOS et ses influences latino-américaines. De même, comme beaucoup d'autres chansons des Peanuts, le groupe W l'a récemment reprise.
Puis au 5 avril 1961, il écrit une partition pour la Daiei, sur un film d'exploitation pour adolescents Kanashiki 60-sai (Sad Sixty-Year-Old) réalisé par TERASHIMA Hisashi. De jeunes acteurs et chanteurs y officiaient comme SAKAMOTO Kyû alias Kyû-chan, 20 ans alors, qui aura beaucoup de succès avec la chanson thème du film, et qui débute et termine celui-ci en pilotant un avion. Il aura d'ailleurs un bien triste destin, car il mourra le 12 août 1985 dans le crash du Boeing 747 de la Japan Airlines entre Tôkyô et Osaka. Son premier succès Sukiyaki fut repris en 1963 par la chanteuse française Claude VALADE sous le titre Sous une pluie d'étoile. Dodonpa Yokoden

Après Wakai Kitetsu (Young Season) (voir page 2), il remplira à nouveau quelques portées pour le 6 juin 1961 sur Dodonpa Yokoden, une autre comédie musicale de la Daiei d'après une danse alors populaire et développée dans les années 50, la dodonpa, un tango spécifiquement japonais. La chanteuse WATANABE Mari qui jouait également dans ce film, eu un grand succès cette année là avec la chanson Tôkyô Dodonpa Musume. La mise en scène fut confiée à TANAKA Tokuzo qui signera par la suite quelques épisodes de la saga Zatoichi. Justement, le premier rôle de ce film était interprété par KATSU Shintarô, qui représentera quelques mois plus tard et à tout jamais le légendaire sabreur masseur aveugle. A noter également que la dodonpa est aussi la technique de la danse de l'air dans Dragon Ball Z. Suivra dans cette décennie les nombreuses comédies, notamment avec les Crazy Cats (voir chapitre 2) ainsi que les long-métrages avec les Peanuts entre autre, dont le fameux Godzilla contre Mothra.

En 1972 et 1973, il composera cinq partitions. La première pour la comédie Umare kawata Tamegorô (21 janvier 1972) de MORISAKI Azuma (Love letter) avec HANA Hajime, MIDORI Mako et MIKI Norihei (vu dans Black Rain et entendu dans Pompoko). Suivra celle de Yakusoku (Le rendez-vous, 29 mars 1972) écrit par ISHIMORI Shiro, scénariste du film Galaxy Express 999 (voir p.2). Puis il composera pour une comédie dramatique (12 août 1972) avec l'acteur aux quelques 200 rôles MORISHIGE Hisaya qui prêta sa voix sur Le Serpent Blanc et Princesse Mononoke. Il retrouvera le réalisateur WATANABE Yusuke pour deux comédies sorties le 29 décembre 1972 et le 4 août 1973 dans la série de films mettant en scène les membres du groupe comique The Drifters (du même nom que le groupe américain dont Ben E. King fit parti), dont SHIMURA Ken, TAKAGI Boo et KATO Cha. Il composera une nouvelle fois une BO pour une comédie de WATANABE avec les Drifters en 1977. Chagrin à Paris

En 1975, MIYAGAWA écrira une composition pour la bluette sentimentale Chagrin à Paris (31 janvier 1976). Sur ce film les acteurs principaux ne sont pas inconnus du public français, du moins l'actrice principale. D'une part, il y a SAWADA Kenji (Mishima, Hiruko the Gobelin), star populaire de la chanson et du cinéma, (ancien membre du groupe The Tigers et époux puis divorcé de ITO Emi, l'une des Peanuts) qui autour de l'année 1974 sortira quelques 45 tours en France et dans la langue de Molière qu'il comprend à peine. MIYAGAWA composera d'ailleurs pour lui. D'autre part sa partenaire sur ce film est une célèbre actrice française. Il s'agit de Claudine AUGER (Flic Story, Un papillon sur l'épaule) qui fut élue Miss France à l'âge de 15 ans en 1957, jouera trois ans plus tard dans Le Testament d'Orphée de COCTEAU et sera la première James Bond Girl française dans Opération Tonnerre (1965).

Un an avant de tourner avec SAWADA, elle sera aussi sur une production franco-japonaise entre l'ORTF et la NHK, sur la série Les oiseaux de Meiji Jingu avec entre autre Bernard GIRAUDEAU. Malgré le fait que ce soit un film mineur, il est assez curieux de voir qu'aucune source informative en langue française ou anglaise n'est disponible à son sujet, même dans les filmographies de l'actrice.
Quelque temps plus tard, il écrira une partition pour TBS sur la série Magical Seven, la grande aventure (5 octobre 1978 - 29 mars 1979) avec de jeunes idoles comme SAKAKIBARA Ikue (19 ans) et OBA Kumiko alias Comet-san (18 ans). Comet-san* était le nom d'une série diffusée la même année avec OBA dans le rôle titre et qui eu un grand succès, au contraire de celle-ci. IWATANI, souvent associée à MIYAGAWA, écrira d'ailleurs quelques chansons pour OBA. Les jeunes filles qui suivirent la série eurent vers Noël un joli cadeau, car SAWADA Kenji fut présent en guest star au 12ème épisode le 21 décembre. Cette série s'offrait également les services d'un narrateur de choix en la personne de SASAKI Isao.

* Comet-san fut tout d'abord une série live en 1967 et elle connu une nouvelle adaptation en anime en 2001.

Jesus is my boss
En 1979, MIYAGAWA composera pour une autre forme de l'image, celle du documentaire avec le film Danse sur la face nord. Celui-ci, mis en partie en scène par le scénariste et réalisateur MATSUYAMA Zenzo, retraçait l'ascension d'un célèbre alpiniste japonais en la personne de HASEGAWA Tsuneo (1947-1991). Ce documentaire couvrait l'ascension de l'alpiniste sur la Face Nord des Grandes Jorasses. Précédemment, HASEGAWA fut également le premier japonais à gravir en solitaire une autre Face Nord, celle du Matterhorn, le 16 février 1977. TANIGUCHI Jirô s'inspirera fortement de l'alpiniste pour son personnage Hase Tsuneo dans Le Sommet des dieux, manga adaptant l'oeuvre littéraire de YUMEMAKURA Baku (Amon Saga).
Pour le 28 avril 1990, il retrouve le réalisateur de Yakusoku, SAITÔ Koîchi pour le film Man's desert. Toujours sous la direction de SAITÔ, il composera en 2001 la musique de Mission Barabba alias Jesus is my boss. Cette coproduction dramatico-religieuse sur fond de conflit chez les yakuza, produite entre la Corée du Sud et le Japon, était co-scénarisée par MATSUYAMA Zenzo. Parmi les interprètes, signalons la présence de OKUDA Eiji qui joue dans le très récent Otoko Tachi no Yamato.


Quelques autres chansons

Concernant la chanson, il y aurait encore tant de chose à ajouter également dans ces pages qui lui sont consacrées. Pour les Peanuts par exemple, il composa de grand succès comme Koi no vacance, Una sera de Tôkyô (Une nuit à Tôkyô), Koi no Ophelia (L'amour d'Ophélia). Pour les Peanuts encore, mais aussi pour d'autres artistes, il mêla également de nombreuses fois ses compositions aux paroles de IWATANI Tokiko (Laura, girls of the prairie). Toujours dans ce cadre, il composera en 1974 une chanson pour le groupe Izumi Taku Singers, que l'on pourrait comparer un peu au Big Bazar de Michel FUGAIN à la même époque. IZUMI Taku, le leader de ce groupe qui sévira durant les années 70, composa également pour le cinéma et l'animation telle la série Lalabel. Tout au long de sa carrière, il participera aussi à de nombreuses émissions musicales ou programmes pour la jeunesse, surtout pour la NHK et Nippon Television Network Corporation. Très présent également dans le domaine du jazz (comme déjà évoqué page 4), de nombreux artistes de ce milieu joueront ses compositions comme le saxophoniste OYAMA Hideo et son quartet qui reprendra notamment Silver Road écrit en 1967 pour les Peanuts. En 1992, Sergio GEORGE, compositeur, producteur et grand nom de la salsa cubaine dont le style fusionne avec diverses influences, a lui également arrangé de nombreuses compositions de MIYAGAWA chantées par le duo féminin. Shimmy Shake / Johnny Angel (MORIYAMA Kayoko)

En plus d'avoir composé un grand nombre de chansons, MIYAGAWA a lui aussi reprit un grand nombre de standards qu'il a réarrangés pour des artistes japonais comme en 1962 avec la chanson des Beatles Shimmy Shake pour MORIYAMA Kayoko dont il réarrange également la face B de ce 45 tours, avec la chanson Johnny Angel de Shelley FABARES, une chanteuse populaire américaine qui jouera quatre ans plus tard dans Le Tombeur de ces demoiselles auprès d'Elvis PRESLEY. La même année, il reprend If I Didn't Have A Dime To Play The Juke Box du chanteur américain Gene PITNEY (de BUCHARACH il chantera L'homme qui tua Liberty Valence) pour le titre Juke Box of Love que chanteront les Peanuts, pour elles encore il réarrange Sad Movie de Sue THOMSON devenant Screen of tears. Il poursuit avec Cry Cry Cry de Jack SCOTT (vétéran du rockabilly) interprété par KIRAMITSU Kaoru, et Laure's love danse flamenco de style farruca qui devient Le Boléro de l'amour interdit pour MIZUHARA Hiroshi.

En 1963 il continue de réarranger de grands standards américains tel Rhythm of the rain de John GUMMOE, qui la même année 1963 sera reprise également par Richard ANTHONY avec En écoutant la pluie, ou encore en août 1963 le Follow the boys de Connie FRANCIS, d'après la comédie musicale de Richard THORPE sortie 6 mois plus tôt, et qui devient Nagisa's date chantée une fois de plus par le duo d'arachide. Dans le même temps et pour son duo fétiche, il fait de même avec Sherry des Four Seasons, un groupe de rock américain. Pendant l'été 1964, il reprend La Paloma Twist de Chubby CHECKERS (Let's Twist Again reprit par Johnny HALLYDAY) pour Franz FRIEDEL pour qui il avait déjà arrangé Teen Queen Of The Week de Freddie CANONN (Tallahassee Lassie). NAKAO Mie

Pour la fin de cette année, il adapte May Be I Know de la chanteuse américaine Lesley GORE (elle a travaillé avec Quincy JONES et Phil SPECTOR et on peut l'entendre chez les Simpsons) pour la jeune actrice et chanteuse NAKAO Mie (toutes deux 18 ans), dont MIYAGAWA avait justement composé cette année-là la musique du film Zoku Wakai Kisetsu où elle avait le premier rôle. Pour l'été suivant en 1965, il réarrange encore une fois pour les Peanuts la chanson Since You don't Care interprétée originellement par Sylvie VARTAN. Celle-ci avait vendu l'année d'avant plus d'un million d'exemplaire au Japon de son succès La plus belle pour aller danser enregistré comme Since You don't care à Nashville avec les choristes d'Elvis PRESLEY. L'année suivante, en 1966, les Peanuts lui doivent une autre reprise française avec Dans le même wagon de Marjorie NOËL. Cette dernière représentait l'année précédente Monaco à l'Eurovision remporté par France GALL, et son wagon aura bien plus de succès au Japon qu'en France.


Récemment Arahis

Fort de nombreux succès tout au long de sa carrière, ses compositions sont encore très présentes auprès de divers artistes. Récemment encore fut réalisé un album interprété par le tout jeune duo de soeurs jumelles Arahis (Anastasia & Veronica GOROVINA, 19 ans, alias Narscha et Neca) sous la houlette de FUJIWARA "Amadeus" Ikuro (Moldiver, Tenchi Muyo). Cet album se compose de huit chansons qui ont toutes été interprétées par les Peanuts, dont cinq composées par MIYAGAWA, Vacation of love, Ophelia Love, Silver Road, Una sera de Tôkyô et Don't look away. Le nom du duo a tout simplement été choisi à l'occasion, Arahis signifiant en russe Peanuts. Les deux soeurs avaient précédemment participé à une première expérience professionnelle en 2003 alors qu'elle se trouvait au sein de la chorale russe VERA à Moscou.
Elles firent partie du choeur qui interpréta la très belle chanson Brat'ja (Brothers) pour la série Full Metal Alchemist (OST.1). Elles se rendirent l'année suivante au Japon à quelques diverses représentations autour de l'univers de FMA, au Tôkyô National Yoyogi Gymnasium et à l'Osaka-jo Hall. Elles y interprétèrent bien évidemment Brat'ja et furent à cette occasion remarquées. Les nouvelles cacahuètes étaient nées !

MIYAGAWA participait il y a quelques mois au Karuizawa Love Song Award 2005 (2 octobre 2005) comme il l'avait fait l'année précédente (26 septembre 2004). Au sein de ce festival, il officiait comme membre du jury, récompensant de jeunes artistes. Ce lieu pour un tel festival centré sur la chanson d'amour n'est pas anodin, effectivement Karuizawa est très connu au Japon, comme étant l'endroit où l'Empereur et l'Impératrice se sont rencontrés pour la première fois et tombèrent amoureux.
Ces dernières années, il participait également au Kôhaku Uta Gassen, la célèbre émission de la NHK se déroulant la veille du jour de l'an. Il y orchestrait le thème qui ponctuait la soirée et fit aussi quelques arrangements pour l'une de ses fidèles participantes, KOBAYASHI Sachiko. Il était encore très actif aux seins de la communauté artistique à divers postes et ses oeuvres avaient encore et depuis toujours autant de succès qu'à ses débuts. On peut d'ailleurs considérer l'ensemble de ses créations d'une grande diversité, qui même quand elles touchent à une certaine légèreté d'écriture, n'en sont pas moins agréables. Il est de ces artistes, à l'instar d'un Michel LEGRAND, qui aura su s'adapter à diverses formes musicales, sans qu'il y en ait une qui s'impose plus que d'autres.


Les Adieux

La cérémonie mortuaire eu lieu le samedi 25 mars 2006 à 11h30. MIYAGAWA fut inhumé au cimetière de Aoyama à Tôkyô, le plus ancien et plus grand cimetière municipal de la capitale et du pays. Mr MIYAGAWA, nous l'espérons, pourra observer l'arrivée du printemps, le cimetière étant parsemé de nombreux cerisiers en fleurs, attirant d'ailleurs chaque année de nombreux visiteurs à cette occasion. SASAKI Isao, MATSUMOTO Leiji

Pour accompagner le compositeur une dernière fois, et selon sa volonté, un orchestre de cuivres composé de cinquante musiciens a interprété le thème principal de la saga du Yamato. La cérémonie rassembla quelques 700 personnes dont de nombreux amis et artistes comme SASAKI Isao (Getter Robo, Grendizer, Galaxy Railways) qui interpréta les génériques du Yamato et prêta également sa voix en tant que seiyû. Il laissa ce dernier message à MIYAGAWA : Adieu. On se retrouvera quelque part dans l'espace pour boire du sake.
MATSUMOTO Leiji était également présent pour lui rendre un dernier hommage. Il prononcera peu après ces mots : Grâce à Miyagawa, le Yamato vogue en paix.

Etait aussi présent, l'acteur et chanteur SAKAI Masaaki (célèbre notamment pour la série Monkey Magic), qui joua de petits rôles dans Las Vegas free for all ou Kureji Ogon Sakusen dont MIYAGAWA composa les BO. De même parmi ceux qui lui rendirent un dernier hommage figuraient la chanteuse KOBAYASHI Sachiko et TANI Kei (74 ans) l'un des Crazy Cats (HANA Hajime est décédé en 1993 et UEKI Hitoshi le grand-père dans Crazy Family est âgé de 84 ans). la famille MIYAGAWA MIYAGAWA père et fils

Bien évidemment sa famille accompagna son corps pour ce dernier voyage. Son fils Akira qui lui était très proche, né le 18 février 1961, poursuit sa carrière de compositeur et chef d'orchestre depuis environ 25 ans sur des oeuvres variées comme la série animée Hoshi no Kirby, mais aussi pour de nombreux spectacles du Takarazuka au Parc Disneyland de Tôkyô en passant par des pièces musicales sur Jean COCTEAU, Le Petit Prince, Hamlet ou Le Roi de la Caverne (le titre du roman Le comte de Monte-Cristo au Japon), ou encore récemment pour le chanteur MATSUDAIRA Ken.

Il a également dirigé et arrangé de nombreuses compositions de son père notamment pour le 30ème anniversaire de la série Uchû Senkan Yamato en 2004 avec l'album Uchû Senkan Yamato Tanjo 30 Shunen Kinen Acoustic Yamato dont le piano est l'élément central, ainsi que l'album The Hit Parade où il dirige l'Orchestre Symphonique d'Osaka reprenant diverses compositions de son père, du cinéma aux interprètes en passant par le Yamato. La même année en 2002, la famille MIYAGAWA avait également enregistré un album ensemble. MIYAGAWA Hiroshi, MATSUMOTO Leiji, SASAKI Isao

Le vendredi 31 mars 2006, six jour après la cérémonie, eu lieu un concert au Ginza Swing City de Tôkyô. Ce devait être la prochaine représentation de MIYAGAWA "Yasushi" Hiroshi mais son coeur en a décidé autrement. C'est le pianiste de jazz EGUSA Keisuke (Future War 198X Hen) qui pour lui rendre hommage, le remplaça. MIYAGAWA "Yasushi" Hiroshi

Avec la disparition de Monsieur MIYAGAWA, c'est une grande part de l'âme du Yamato spatial qui part rejoindre le vide sidéral. Ses compositions ne nous manqueront pas puisqu'elles sont à tout jamais encrées en nous, du moins jusqu'à ce que nous même nous le rejoignons. Par contre ce qui nous fera défaut, c'est le fait de ne plus le savoir parmi nous, de ne plus attendre de lui de nouvelles compositions. A moins que dans l'autre monde il ne trouve des feuilles de partitions immaculées qu'il se fera un plaisir de remplir, ayant à notre connaissance tout le loisir de le faire. Plus sérieusement, nous souhaitons à Monsieur MIYAGAWA, une bien belle nouvelle existence, quelque part, dans l'espace infini...

Jacques Romero (Captain Jack), 2 avril 2006

Remerciements à CPZ


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[1] commentaire(s) sur cette page
le 05/05/08 par Nonomiyakimura
C'est un bel hommage que vous rendez à Miyagawa , teinté de tendresse et de mélancolie .
Page modifiée le 03/03/2007 11:46
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