L'Univers
de Yamato
L'influence de Yamato sur l'animation japonaise (page 4 sur 4): Animes divers du XXI ième siècle

Pistolet Andromeda dans Dead Leaves >> Dead Leaves (2004)

Produit en 2004 par le studio Production I.G (Ghost in the Shell), Dead Leaves fait figure d'OVNI dans la production animée japonaise.
Avec son mauvais gout assumé, un style graphique électrique et un rythme effréné, ce drôle de film nous invite à suivre les aventures d'une punkette et d'un héros à tête de télé, sans parler d'autres personnages à l'anatomie tout aussi surprenante. Le ton est résolument potache, rien d'étonnant donc à ce que les auteurs glissent quelques clins d'œil aux poncifs de l'animation nippone, mais jamais de façon explicite. On peut ainsi supposer ici ou là une allusion à Macross ou Saint Seya, ou encore à Yamato avec le « pistolet Andromeda » ci-contre.
Vous n'êtes pas convaincus ? Il est vrai que si ce pistolet a un vague petit air d'Andromeda, ça pourrait tout aussi bien être un parfait hasard. Et si je vous disais que Hiroyuki Imaishi, le réalisateur de Dead Leaves, est également réalisateur du 3ème épisode d'Abenobashi dont on a déjà parlé ici, et qui entre autres réminiscences Yamatophiles présente un monstre mécanique doté d'un double Canon à Diffusion Ondulatoire semblable à celui de l'Andromeda ?

T-shirt Yamato (1978)
>> Amer béton (2006)

Dans ce film de Michael Arias adapté du manga éponyme de Taiyo Matsumoto, les deux jeunes héros blanc et noir arborent des T-shirt Yamato assez ressemblants à ceux commercialisés à la fin des années 70 ci-contre :

T-shirt Yamato dans Amer béton (Tekkon Kinkreet) T-shirt Yamato dans Amer béton (Tekkon Kinkreet)
T-shirt Yamato dans Amer béton (Tekkon Kinkreet) T-shirt Yamato dans Amer béton (Tekkon Kinkreet) T-shirt Yamato dans Amer béton (Tekkon Kinkreet)


>> La Mélancolie de Haruhi Suzumiya (2006)

Sur cet anime, la référence à l'univers de Yamato fait parti du scénario du 11ème épisode intitulé The Day of Sagittarius (Iteza no hi / 射手座の日, 11 juin 2006). Cette série est quelque peu atypique dans son déroulement. En effet, ces épisodes sont proposés dans un certain désordre bien ordonné. Cette 11ème aventure est en fait le 13ème épisode, puisque l'on y trouve une référence directe au 12ème, qui lui est bien à sa place.

En dehors d'une apparente légèreté scénaristique, cette série, alliant un humour plaisant à une certaine sensibilité, s'interroge en filigrane sur la constitution de la réalité et de l'identité individuelle. Cela commence d'ailleurs par le tournage d'un film amateur, qui souligne que ce que l'on filme est réel, mais n'est pas la réalité, et où le contraire est envisageable. A cet égard, la série sera parsemée de ce genre de décalage.
L'action générale se déroule dans un lycée. Dans un premier temps, Haruhi Suzumiya est une élève peu communicative. Elle est persuadée de l'existence des faits que l'on nomme paranormaux. Au contraire, Kyon, jeune lycéen qui est aussi le narrateur, ne croit en rien de tout cela. Après avoir échangé quelques conversations, Haruhi lui propose de former un club qui, après réflexions, sera consacré entre autre à venir en aide aux victimes de phénomènes extraordinaires. Ils seront rejoints, où plutôt "invités" à participer à la vie du club, par Mikuru Asahina, Itsuki Koizumi, ainsi que Yuki Nagato, unique membre du club de lecture dont Haruhi s'appropriera la salle, et qui tout au long de la série sera plongée dans ses livres. Malgré son désir à vouloir découvrir le paranormal dans le réel, Haruhi ne vivra rien de cela, alors que Kyon qui est rationnel, apprendra de leur bouche que les autres membres qu'il côtoie ne sont pas de son monde, et qu'ils ont une mission bien précise. Mission dont le centre de gravité à pour nom, Haruhi. En effet, celle-ci est à l'origine d'une faille dans le continuum espace-temps, et son observation, par des êtres venus d'ailleurs et du futur, est importante pour maintenir l'équilibre de l'univers.

L'épisode qui nous concerne porte le titre d'un jeu vidéo conçu par le club de la Société de Recherche Informatique. Le président de celle-ci, qui a précédemment subi quelques chantages de la part de Haruhi, lance un défi à la SOS Brigade (nom du club formé par Haruhi), cela sous la forme d'un combat, par l'entremise du jeu vidéo qu'il vient de concevoir The Day of Sagittarius III. La couverture du boîtier du CD est illustrée du visage du capitaine Okita, héros de la première série Uchû Senkan Yamato. Quant au jeu en lui-même, il semblerait faire référence au jeu de stratégie bien réel Master of Orion, conçu en 1993, et qui donna deux suites. On pourrait également émettre l'idée que Sagittarius (latin de Sagittaire) fait peut-être écho à Aquarius (latin de Verseau), nom de la planète clé du film Final Yamato. Il pourrait y avoir aussi un lointain rapport avec la série Uchûsen Sagittarius (1986-87), mais tout cela n'est que conjecture. Autre référence à l'univers Yamato, pour la mise en scène de la partie du jeu, le président du club d'informatique prendra l'apparence de Dessler, le chef suprême des Gamilas. Du résultat du jeu, dépendra peut-être de l'équilibre de l'univers.

Suzumiya Haruhi no Yûutsu Suzumiya Haruhi no Yûutsu Suzumiya Haruhi no Yûutsu Suzumiya Haruhi no Yûutsu
Suzumiya Haruhi no Yûutsu Suzumiya Haruhi no Yûutsu Suzumiya Haruhi no Yûutsu Suzumiya Haruhi no Yûutsu

De nombreux autres clins d'oeil seront incérés dans cette aventure. A cet égard, le livre que Nagato lit est le roman de science-fiction Starplex, du canadien Robert J. Sawyer, traduit en France chez J'ai lu. Cet écrivain fut nourri à Star Trek, dont on trouve dans l'anime quelques échos, et dont il s'inspire également. La série en elle-même a bien d'autres références. Une parmi quelques autres, et non des moindres, se situe dans le 13ème épisode présentant une scène de dialogue entre Kyon et Itsuki Koizumi dans un taxi. Elle rappelle fortement dans son ambiance, deux scènes similaires du film Beautiful Dreamer (1984) de Oshii Mamoru. Dans ces deux oeuvres, lors de ces conversations, l'un des personnages suppose que la réalité qu'ils sont en train de vivre n'est peut-être que respectivement le rêve d'une jeune fille pour Lamu, et le monde imaginé et créé par Haruhi.

Ce 11ème épisode fut écrit par le nouvelliste Gatoh Shôji, créateur de Full Metal Panic. Il introduira dans son scénario quelques références issues de l'univers Gundam qu'il apprécie tout particulièrement, mais aussi, entre autre à Gunbuster, comme on le voit dans l'introduction. Le storyboard et la réalisation furent le fruit de Takemoto Yasuhiro, qui à entre autre dirigé les anime de Full Metal Panic. De cette dernière oeuvre encore, d'autres membres officieront sur La Mélancolie de Haruhi Suzumiya, avec particulièrement sur cet épisode, Ebikawa Kanetake à la création du mecha design. Pour ce dernier, on notera que les vaisseaux donnant la victoire à l'équipe de Haruhi Suzumiya, s'inspirent, pour l'armement, du canon à ondulation du Yamato se situant à sa proue.


>> The Messenger from the Sea (2010)

Après voir sévi depuis une dizaine d'années dans le petit monde du GIF animé, "l'amateur" Nosferatu passe au niveau supérieur avec son court métrage The Messenger from the Sea, dont le DVD a été distribué au Comiket édition 2010.

l'Arcadia et le Yamato dans The Messenger from the Sea (Nosferatu) l'Arcadia et le Yamato dans The Messenger from the Sea (Nosferatu) l'Arcadia et le Yamato dans The Messenger from the Sea (Nosferatu)

>> Space Dandy (2014)

La nouvelle série de Shinichiro Watanabe se paie le luxe de faire souffler un ouragan de fraicheur et de folie salutaire sur la japanimation tout en distillant des clins d'œil appuyés aux références du genre. Et les univers de Leiji Matsumoto et de Yamato ne sont pas en reste, loin s'en faut !
Notamment dans l'épisode 11 où l'Aloha Oe révèle que son flotteur hawaïen dispose d'une puissance destructrice digne d'un cuirassé spatial :

Yamato dans Space Dandy Yamato dans Space Dandy Yamato dans Space Dandy
Yamato dans Space Dandy Yamato dans Space Dandy Yamato dans Space Dandy

Ou encore dans l'épisode 15 ou le Yamato surgit pour envoyer par le fond la navette du docteur Gel, référence au court-métrage Daicon IV suggérée par la présence de Mothra dans la même scène :

Yamato dans Space Dandy Yamato dans Space Dandy Yamato dans Space Dandy
Yamato dans Space Dandy Yamato dans Space Dandy Yamato dans Space Dandy


>> Aoi Honô (2014)

Petite digression hors animation (quoi que...) avec Aoi Honô, drama diffusé sur TV Tokyo à partir de juillet 2014. On y plonge en plein "anime boom" du début des années 80, en suivant les péripéties d'un otaku étudiant en art à Osaka. Non content d'y croiser de futurs célébrités comme Hideaki Anno (Evangelion, Nadia, Gunbuster), les planches du manga Yamato de Leiji Matsumoto viennent hanter son imaginaire dans les épisodes 6 et 7. Le capitaine Okita y est doublé par Kôichi Yamadera qui avait déjà prêté sa voix à Harlock ou encore à Susumu Kodai dans Uchû Senkan Yamato Fukkatsu-Hen.

Yamato dans Aoi Honô Yamato dans Aoi Honô Yamato dans Aoi Honô

Captain Jack & charlock
Merci à Captain Marzhin (http://triple9.free.fr)

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Page modifiée le 06/10/2014 17:03
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