L'Univers
de Yamato
FUJIKAWA Keisuke (page 4 sur 6): Période Yamato
Uchû Senkan Yamato
Pendant l'époque qu'il consacre au roboto et au tokusatsu, il s'attellera également à un autre genre dans le domaine de la science fiction, celui du space opera qui nous concerne ici. C'est ainsi, qu'il oeuvre pleinement sur Uchû Senkan Yamato (1974-75, 26 épisodes) où il scénarise les épisodes 1, 2, 3, 4, 5, 7, 8, 9, 11, 13, 14, 15, 17, 18, 21, 22 et le 26ème et dernier épisode de cette première série. Logiquement, après cette imposante participation sur le début de cette saga, il co-scénarise en 1977 avec YAMAMOTO Eiichi, le premier film qui est une réécriture de la série. Saraba Uchû Senkan Yamato : Ai No Senshitachi
Celui-ci est suivi d'un second long-métrage Saraba Uchû Senkan Yamato : Ai No Senshitachi qu'il écrit avec MASUDA Toshio et YAMAMOTO Hideaki. Fort de son succès, débutera peu après la série Uchû Senkan Yamato 2 (1978-79, 26 épisodes) où FUJIKAWA scénarise les épisodes 1, 4, 5, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 15, 16, 17, 19, 20, 21, 22, 23 et 24 soit tout de même 18 épisodes sur 26. Uchû Senkan Yamato 3
Puis très occupé sur les nombreuses lignes du Triple 9 (voir chapitre suivant) il ne participera par au téléfilm réalisé en 1979. On le retrouve tout de même l'année d'après sur le film Yamato Yo Towa Ni qui sera suivi de la série Uchû Senkan Yamato 3 (1980-81, 24 épisodes) où il ne scénarisera que les épisodes 4 et 5. En 1983, malgré sa forte présence sur toute la saga, il ne pourra participer au final, trop occupé à travailler à ce moment là sur de nombreuses séries ainsi que ses romans. Mais il est clair que son travail aura été plus que décisif dans le succès du cuirassé de l'espace. Sur 76 épisodes au total, il en signe 37 (autant dire la moitié) à lui seul, avec trois long-métrages. Ganbare Robocon

Toujours sur plusieurs fronts à la fois, au milieu des seventies, il participera également à la série live produite pour la Toei par HIRAYAMA Torû (Kamen Rider) Ganbare Robocon (1974-1977, 118 épisodes) d'après une idée de ISHINOMORI Shotaro toujours très prolifique au sein de la télévision à l'époque. Il s'inspirait ici de la série animée Robotan diffusée en 1966. FUJIKAWA écrira surtout pour la première partie en scénarisant les épisodes 4, 5, 7, 9, 11, 15, 17, 21, 23, et 26. L'histoire est celle d'un robot qui aide une famille, tel un intendant qui va s'occuper de nombre de choses au sein de la maison. Très tout public, on notera la chanson interprétée par MIZUKI Ichiro avec des compositions de KIKUCHI Shunsuke.

Himitsu Sentai Goranger En 1975, il concourra à la toute première série sentai Himitsu Sentai Goranger (Secret Task Force Five-Ranger, 1975-77, 84 épisodes). Il se partage de nouveau le travail avec le scénariste UEHARA Shozo, célèbre pour avoir entre autre écrit les aventures du Captain Harlock face aux mazones. Une fois de plus, c'est une création de ISHINOMORI Shotaro qui avait 10 ans plus tôt déjà conçu la base du style sentai avec Rainbow Sentai Robin (Robin de la patrouille de l'Arc-en-ciel). A la réalisation on retrouve HIRAYAMA Toru qui concevra un peu plus tard avec le mangaka le film puis la série de San Ku Kai. Himitsu Sentai Goranger L'histoire de base est très "originale". Pour faire très court, on peut dire qu'il y a des bons (et aussi des bonds) avec de jolies couleurs et des méchants grisâtre et acariâtre. On notera que nos héros excellent dans la maîtrise du ballon rond et qu'ils utilisent cette faculté comme d'une arme. Aux musiques WATANABE Michiaki (Kotetesu Jeeg, Mazinger Z) et aux génériques SASAKI Isao et HORIE Mitsuko. Un emballage des plus appréciable ! D'ailleurs, les concepteurs de ces séries (d'Ultraman à Goranger) étaient conscients que, proposer des programmes calibrés sur un même modèle, celui du bien contre le mal, et toujours un peu de la même façon, était une grande faiblesse. C'est pour cela que malgré ces multiples bis répétita d'une série à une autre, les scénaristes (mais aussi tous les autres intervenants) se devaient d'être inventifs pour que malgré tout il y ait un certain attachement, soit aux personnages et certaines situations, ou simplement à l'ambiance créé par les divers aspects de la réalisation. La musique et les génériques en cela joueront également beaucoup sur l'attraction du public qui, parfois rien qu'à la voix d'un MIZUKI ou d'un SASAKI peut être déjà conquis.

Denjin Zaborga En parallèle, il se retrouvait sur une autre série live du genre kotetsu Denjin Zaborga (1975-76, 52 épisodes) d'après une histoire originale de KOIKE Kazuo (Lone Wolf and Cub). Daimon Yutaka, un membre de la police secrète du Japon enquête sur l'assassinat de son père, un éminent scientifique. Il fut tué par son ami Akunomiya qui lui volera les secrets de la création du métal Daimonium, pour bien évidemment conquérir le monde. Pour contrecarrer cette menace, Daimon aura recours au robot Denjin Zagorba qu'il contrôle à distance grâce à un système électrique que son père lui a inséré dans le coeur à l'âge de cinq ans (c'est un peu le même principe que Kotetsu Jeeg). Le robot recevant les émotions de Daimon peut alors bénéficier de la colère électrique de celui-ci. Parmi les autres scénaristes de cette série, on peut citer TAKAHASHI Nizou qui officia sur un grand nombre de film de Gamera, SUSUMU Koji pour Mazinger Z et Cutey Honey ou encore UEHARA Shôzô qui oeuvrera la même année sur Goldorak puis peu après sur Uchu Kaizoku Captain Harlock (je l'ai déjà dit mais je ne m'en lasse pas). A noter également que la musique était signée par KIKUSHI Shunsuke. Le héros était interprété par YAMAGUCHI Akira (Mighty Jack) qui sera également Yûki Jôji alias Riderman et dont la carrière sera malheureusement courte puisqu'il meurt en 1986 à l'âge de 39 ans.

Wanpaku Omukashi Kum Kum Toujours en parallèle, FUJIKAWA entre robots, tokusatsu et space opera nous transportera dans un tout autre temps, celui de la préhistoire avec Wanpaku Omukashi Kum Kum (1975-76, 26 épisodes) sous la direction de RINTARÔ "le réalisateur balafré". Cette série fort sympathique présentait le quotidien d'un petit garçon Kum Kum et de ses amis à l'époque des âges farouches. En dehors de son aspect enfantin, cette série évoquait de nombreux sujets liés à l'existence, tel la mort représentée dans l'histoire avec le petit lapin sur la Lune, soulignant au passage le rapport entre l'homme et l'animal ainsi que la fin de la vie. Wanpaku Omukashi Kum Kum Par l'intermédiaire du scientifique Cléobule, la curiosité était également mise en valeur avec beaucoup d'humour et des épisodes tel celui où il souhaitait transmettre son savoir pour ne pas qu'il se perde est emprunt de beaucoup de sensibilité. Malgré la joie de vivre qui émanait des personnages, la mise en scène y était comme son réalisateur se plait à le faire, parcimonieusement teinté de mélancolie.
FUJIKAWA écrira les scénarii avec TACHI Eichii (Hoshi no ojisama Petit Prince d'après SAINT-EXUPERY) et OKISHIMA Isao qui fut scénariste entre autre de films pinku (érotique) de WAKAMATSU Koji. On peut se demander le rapport entre le pinku et Kum Kum et il n'y en a aucun. La seule chose que l'on remarquera sur ce dernier et qui est rapport au sexe, est que Kum Kum n'était pas gêné de se promener la "quéquette à l'air" (terme aux origines logiquement néolithiques). Mais le contexte de la préhistoire excuse ce petit détail.
Le chara design et la direction de l'animation furent réalisés par l'auteur de Kum Kum, AKITSU Madoka alias YASUHIKO Yoshikazu (Gundam, Arion, Venus Wars) qui avait précédemment réalisé des story-board pour la série du Yamato mais aussi quelques travaux sur Ganbare Robocon. Le tout était agrémenté des décors de NAKABA Katsunari et d'une très belle partition musicale de UNO Masahiro. HORIE Mitsuko (Candy Candy) interprétait un générique au rythme entraînant et légèrement tribal.

Magnet robot Ga-keen La saison suivante il est pris à nouveau dans l'attraction robotique avec Magnet robot Ga-keen (1976-77, 39 épisodes) créé par la Toei. Il écrit pour des personnages dessinés par KOMATSUBARA Kazuo qui dirige également l'animation avec talent. Sur cette série réalisée par KATSUMATA Tomoharu, il y retrouve le scénariste YAMAURA Hiroyasu avec également TSUJI Masaki (Princesse Saphir) qui y dirigera dans la foulée quelques épisodes. Certains seront écrits par URAKAWA Shinobu (auteur de Mako-chan) qui écrivit aussi des paroles de chansons pour Baratack et Galaxy Express 999. La direction artistique avait été confiée à TSUJI Tadanao qui oeuvrera également sur les mecha (on lui doit ceux du Baratack mais aussi certains visuels de Final Yamato). L'ambiance musicale était semblable à celle de Mazinger Z, la musique étant composée par WATANABE Michiaki. Magnet robot Ga-keen
Des représentants du peuple extra-terrestre d'Izar se sont réfugiés dans les profondeurs sous-marines de la Terre, il y a de cela quelques milliers d'années, après avoir tenté de coloniser la planète. De nombreuses conditions d'alors ne leur a pas permis de supplanter les humains. Mais un jour, apprenant que leur étoile est en passe de disparaître, il réinvestisse la surface pour de nouveau asseoir leur domination sur l'espèce humaine et ainsi pouvoir accueillir tous les habitants de leur planète originelle. Dans leurs premiers méfaits, ils feront disparaître l'Arc de Triomphe (Mais que font les France Five !). Pour les assister, il décide d'attaquer la population humaine grâce à de gigantesques monstres créés synthétiquement. Mais encore une fois, un scientifique, le professeur Mamoru Kazuki a conçu un robot prêt à défendre l'humanité. Le Ga-keen, tel est son nom fonctionne en utilisant un système magnétique. Celui-ci est mis en marche en unissant le magnétisme du corps humain de deux pilotes étant en symbiose. Mai la fille du professeur possède une certaine résistance au courant électrique, tout comme Takeru un jeune karateka impulsif. Ainsi le magnétisme négatif de Mai s'unira parfaitement au magnétisme positif de Takeru. Quand un monstre attaque la population, après avoir combattu un temps avec leurs robots respectifs de moindre envergure, ils s'en éjectent et unissent leur aimantation en un seul et même élément. Celui-ci s'insère alors dans le corps du Ga-keen dont les différentes parties s'assemblent entre elles après avoir été propulser du navire du professeur. Magnet robot Ga-keen Ce navire submersible a également la capacité de prendre l'air, ce qui quelques mois après la première diffusion du Yamato était un sympathique clin d'oeil.
L'originalité de la série, c'est bien évidemment l'union de deux corps humains de sexe opposé qui sous l'impulsion magnétique qu'ils dégagent, créent pour ainsi dire un nouveau corps. La suggestion charnelle est ici exaltée dans une sorte de champ électrique soulignant au passage que la vie peut-être plus facile à affronter lorsque l'on a trouvé son opposé. Il était également des plus logiques de jouer du magnétisme sur notre ouie, avec pour les génériques à l'image de la série, le couple MIZUKI Ichiro (Harlock) et HORIE Mitsuko (Candy Candy, Kum Kum) dont les voix sont si attractives. A cette heure, il n'existe qu'une version française rassemblant quelques épisodes sous la forme d'un film au nom de Magnos le robot, mais attention le montage est américain et l'histoire y a subi diverses modifications. Uchu Tetsujin Kyodain

Il retrouve l'univers d'ISHINOMORI en 1976 sur Uchu Tetsujin Kyodain (Space Ironman Kyodain, 1976-77, 48 épisodes) où l'on retrouvait l'acteur de Hyu-man NATSU Yusuke mais aussi SASAKI Takeshi le Kamen Rider n°2. Les deux acteurs y jouaient le rôle de deux frères qui, pour combattre des êtres venus de l'espace pour conquérir la Terre, transfèrent leur esprit dans deux robots.
Les génériques de Kyodain, Robocon ou encore Zagorba seront réinterprétés par le groupe aux mille reprises live et animées, Animetal. Arrow Emblem Grand Prix no Taka

Il recouvre en 1977 le milieu sportif où il n'avait pas évolué depuis ses débuts. Avec TSUJI Masaki (Cutey Honey, Lalabel, Capitaine Flam) il se partage ainsi les scénarii de la série Arrow Emblem Grand Prix no Taka (1977-78, 44 épisodes) réalisé par RINTARO (Kamui no Ken, Metropolis) et NISHIZAWA Nobutaka (Galaxy Express 999). On y retrouvait parmi d'autres pilotes de l'écurie Yamato, le compositeur MIYAGAWA Hiroshi.

Hyoga Senshi Gaislugger Toujours en 1977 et une nouvelle fois avec YUKIMURO Shun-ichi, il écrit pour Hyoga Senshi Gaislugger (Le Guerrier des glaces, 1977, 20 épisodes) d'après ISHINOMORI Shôtarô qui reprend ici le thème des cyborgs. Cette série était dirigée par ISHIGURO Noboru du Yamato et mise en musique par KIKUCHI Shunsuke (Goldorak, Starzinger, Dragon Ball) avec HORIE Mitsuko pour le générique de fin et MIZUKI Ichiro pour l'opening. Cinq cyborgs ayant été endormis pendant mille ans reviennent à la vie et luttent à l'aide du robot Gaislugger contre leurs anciens ennemis ayant autrefois anéantit l'antique royaume de Solom dont ils sont issus. Parmi les seiyu, signalons dans le rôle d'Onoriki les débuts dans ce domaine de WAKAMOTO Norio alias Vicious de Cowboy Bebop ou Irita de Captain Herlock Endless Odyssey.

Robotto 110 Ban En parallèle et encore avec ISHINOMORI, il travaille sur la série live Robotto 110 Ban (1977, 37 épisodes) où il partage l'écriture des scénarii une nouvelle fois avec UEHARA Shozo. C'est un programme familial qui nous présente un robot très différent, un peu dans la continuité de Robocon. Robotto 110 Ban Dans cette série les rôles étaient interprétés par des acteurs de cinéma comme KUDO Kentarô (le père) qui avait joué sous la direction de FUKASAKU, MIZUMI Kenji ou auprès de CHIBA Sonny dans Sengoku Jieitai. On y rencontrait également dans le rôle du policier TANIMURA Masahiko qui avait joué en 1965 sous une des rares direction de Frank SINATRA, None but the brave (L'île des braves), où l'on retrouvait aussi dans ce film américano-japonais SAHARA Kenji (Mighty Jack) et KUROBE Susumu (Ultraman). Il jouera également dans Dode's Kaden et Madadayo de KUROSAWA Akira. Petite curiosité dans Robotto 110 Ban, ISHINOMORI Shotaro lui-même y tenait le rôle du Docteur.

Chôjin Sentai Baratack Toujours en 1977, il écrit avec YAMAURA Hiroyasu (Galaxy Express 999, Sennen Joo, Albator 84) les scénarii de Chôjin Sentai Baratack (1977-78, 31 épisodes) dirigés par NISHIZAWA Nobutaka (Galaxy Express 999) avec des personnages créés par KOMATSUBARA Kazuo. Komatsubara Kazuo
Au niveau de la production et de la mise au point du projet se trouvait YOKOYAMA Kenji (Galaxy Express 999, Sennen Joo) et MARUYAMA Masao (Ashita no Joe, Kamui no Ken, Millenium Actress, Endless Odyssey). Cette série, diffusée le dimanche en fin d'après-midi sur TV Asahi, fusionnait les genres entre sentai et robot géant. Le groupe des cinq héros avait des pouvoirs de télékinésie dont celui de la prémonition pour le leader du groupe Makito (au centre de l'image). Des êtres venant d'une lointaine étoile veulent collaborer avec le professeur Kato Hakase. Mais l'un de leur militaire Gorteus va transformer cette mission scientifique en invasion et soumettre le professeur pour profiter de ces connaissances. Il enlève également sa femme ainsi que son fils Jun, le grand frère de Yuji à droite. Ce dernier sera mis au courant par ses nouveaux amis alors qu'il joue un match de football américain. Il rejoindra ainsi l'équipe de défense aux commandes du robot Baratack pour combattre des monstres d'aciers et retrouver sa famille. Aux génériques le couple de Gaislugger et parmi les seiyu honneur aux dames avec HAN Keiko dans le rôle de Yuri (elle est télépathe) qui fut aussi la Princesse Ruda du Yamato, la reine Promethium de Maetel Legend ou encore Athena de Saint Seya.
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