L'Univers
de Yamato

Uchû Senkan Yamato Kanketsu-Hen (Final Yamato)

Uchû Senkan Yamato Kanketsu-Hen - Introduction Fiche technique
Titre:Uchû Senkan Yamato Kanketsu-Hen ("Le Cuirassé de l'Espace Yamato: Chapitre Final")
Format:film de 158 minutes
Date de sortie:19/03/1983
Studio:Office Academy / Toei
Histoire originale:Yoshinobu Nishizaki, Leiji Matsumoto
Réalisateurs:Tomoharu Katsumata, Yoshinobu Nishizaki
Superviseur:Toshio Masuda
Producteurs:Yoshinobu Nishizaki, Eiichi Yamamoto
Scénaristes:Leiji Matsumoto, Hideaki Yamamoto
Compositeurs:Hiroshi Miyagawa, Kentaro Haneda


Affiches

Uchû Senkan Yamato Kanketsu-Hen - Affiche Uchû Senkan Yamato Kanketsu-Hen - Affiche Uchû Senkan Yamato Kanketsu-Hen - Affiche


L'histoire

Il y a de cela 4 milliards d'années, alors la Terre n'était encore qu'une masse de magma en fusion, la planète Aquarius traversa le système solaire, déversant sur sa route des trombes d'eau et semant ainsi les graines de la vie. En l'an 2203, Aquarius surgit à nouveau de la nébuleuse galactique, mais la vie qu'elle a donnée lors de son premier passage pourrait bien cette fois être reprise...

La Galaxie vit des heures dramatiques. Une gigantesque nébuleuse entre progressivement en collision avec elle, répandant le chaos dans le noyau galactique au sein duquel se trouvent la Fédération de Bolar et l'Empire Galman-Gamilas. Le Yamato est envoyé en mission afin de mener des investigations. Arrivé en vue de la planète Galman, l'équipage du cuirassé ne trouvera que les ruines de l'empire de Dessler. Kodai n'aura pourtant que peu de temps pour se recueillir, car de nouvelles turbulences obligent le Yamato à s'éloigner au plus vite en effectuant un warp aléatoire. Lorsque le cuirassé sort de l'hyper-espace à proximité de la planète Dinguil, l'équipage y découvre une terre en proie à de terribles inondations suite au récent passage de la planète Aquarius. Kodai décide alors de porter secours à la population qui tente d'échapper aux flots déchaînés, mais l'opération se déroule mal, et seul un jeune garçon parvient à être sauvé au prix de nombreuses vies. Pris à parti par une flotte Dinguil peu reconnaissante, le Yamato est gravement endommagé par de terribles missiles à hyper-radiation qui font de nombreuses victimes. Le système de pilotage automatique du cuirassé spatial s'enclenche alors afin de ramener sur Terre son équipage inanimé.

A bord de son gigantesque satellite artificiel Uruku, l'Empereur Lugarl ne perd pas de temps à pleurer sa planète Dinguil ainsi que son jeune fils qu'il croit mort : seuls les plus forts méritent de vivre, et son peuple a été faible. Uruku dispose pourtant d'une énergie limitée, il est donc impératif pour les rescapés Dinguil de trouver une nouvelle planète sur laquelle s'installer. Le choix de l'Empereur va se porter sans hésitation sur une petite planète bleue du système solaire qu'il semble bien connaître. Il y a 10 000 ans, son peuple avait en effet fondé la première grande civilisation terrienne (l'Atlantide ?), avant qu'un cataclysme ne le force à s'exiler dans l'espace. L'Empereur Lugarl va donc utiliser la planète Aquarius afin de submerger la Terre et la débarrasser de ses habitants. Une fois l'eau retirée, les Dinguil pourront enfin se réinstaller sur cette planète qui leur revient de droit. Il confie alors à son fils aîné la mission de lancer une attaque massive sur le système solaire, afin de confiner les terriens sur leur planète mère, tandis que lui demeure sur Uruku pour diriger Aquarius vers la Terre par l'intermédiaire de mini-warps successifs.

Sur Terre, Kodai se réveille dans un lit d'hopital, Yuki à son chevet. Accablé par la lourde responsabilité de la mort de nombreux membres de son équipage, il fait transmettre au général Todo sa démission de son poste de capitaine. Les troupes Dinguil lancent une attaque éclair. Le Yamato doit absolument repartir au plus vite, et un nouveau capitaine est donc nécessaire. Kodai est pourtant incapable d'envisager la possibilité que le cuirassé puisse repartir sans lui, il rembarque donc à bord en tant que chef des combats, poste qu'il occupait lors du premier voyage vers Iscandar. Yuki reprend également du service comme officier radar. Alors que les réparations sont terminées, une puissante voix d'outre tombe résonne sur la passerelle du cuirassé : devant l'équipage médusé, le capitaine Jyuzo Okita en chair et en os donne l'ordre de départ immédiat. Le docteur Sado avait en effet caché à ses coéquipiers que le capitaine était toujours vivant, et qu'il suivait dans le plus grand secret une thérapie qui avait enfin pu le guérir des terribles radiations cosmiques dont il souffrait. Accompagné par 9 destroyers, le Yamato met donc le cap sur la planète Pluton à proximité de laquelle se sont rassemblées les troupes avancées de la flotte Dinguil.

La bataille est terrible, et le jeune prince Dinguil resté à bord du Yamato va découvrir le sens du sacrifice et la compassion dont sont capables les terriens. Après avoir défait l'ennemi, le Yamato fait route vers Aquarius. Kodai et les siens y découvriront une planète magnifique entièrement composée d'eau, parsemée de continents flottants aux paysages idylliques.

Le Yamato sera-t-il en mesure d'empêcher le dernier warp d'Aquarius ? Quoi qu'il en soit, le salut de la Terre passera par le sacrifice du cuirassé spatial qui va ainsi pouvoir sauver l'humanité pour la toute dernière fois...


Uchû Senkan Yamato Kanketsu-Hen - L'histoire

Uchû Senkan Yamato Kanketsu-Hen - Final


A la sortie du film en mars 1983, le générique de fin est suivi d'une séquence particulièrement kitch de 8 minutes montrant l'équipage du Yamato réuni face à un avenir radieux, puis la conclusion sensuelle de la romance entre Yuki et Kodai, marquant ainsi définitivement leur passage à l'âge adulte.

Uchû Senkan Yamato Kanketsu-Hen - Epilogue

Lors de la ressortie du film en novembre 1983 dans sa version 70mm, cette séquence sera rallongée de 2 minutes, la scène d'amour controversée cédant la place à un ultime hommage au défunt cuirassé de l'espace :

"L'épopée du Cuirassé Spatial Yamato est désormais terminée. Tel un paisible géant dont le travail est accompli, le Yamato lève l'ancre pour l'espace éternel. Prions pour que le Yamato repose en paix à jamais. Adieu, fabuleux navire, Cuirassé Spatial Yamato. Adieu, vaisseau de notre jeunesse. Repose en paix..."

Uchû Senkan Yamato Kanketsu-Hen - Hommage



Adieu, Yamato ?

C'est en 1980, pendant la production de Uchû Senkan Yamato III, que s'ébauche le projet de réaliser un ultime film destiné à clore la saga Yamato. Il faudra pourtant attendre le 27 avril 1982 pour que Yoshinobu Nishizaki révèle l'existence du projet lors d'une conférence de presse. Le film est alors annoncé pour début 1983, soit pour le dixième anniversaire de la mise en chantier de la première série. La campagne promotionnelle est lancée le 15 janvier 1983 avec la diffusion du traditionnel radio drama. Quatre jours avant la première, le "Yamato Grand Festival" est tenu au Tokyo Nenkin Hall à Shinjuku. 2000 fans tirés au sort auront la chance d'assister à cet événement, au cours duquel se succèdent les prestations de Isao Sasaki (interprète du générique original de la série) et de Junko Yashiro (interprète de la chanson finale du film), des discussions avec les différents membres du staff présents, des interprétations au piano par les deux compositeurs Hiroshi Miyagawa et Kentaro Haneda, ainsi que la diffusion d'extraits des plus grands moments de la saga. Uchû Senkan Yamato Kanketsu-Hen sort dans les salles nipponnes le 19 mars 1983. Il ressortira quelques mois plus tard en format 70mm avec une bande son "Super Stéréo" sur 6 cannaux, ce qui est une première dans l'histoire de l'animation japonaise.

Le film est moyennement bien accueilli, de nombreux fans acceptant mal la résurrection du capitaine Okita. Contrairement à des oeuvres comme Albator ou Galaxy Express pour lesquelles le concept de "Toki No Wa" (boucle du temps) permet une grande liberté dans les scénarios, Yamato est une saga chronologique, et la réapparition de personnages supposés morts est donc difficile à faire accepter au public, surtout quand il s'agit d'une figure aussi emblématique que le capitaine Jyuzo Okita. Ce choix délicat ne doit pourtant rien au hasard, car il s'inscrit parfaitement dans la ligne voulu par Nishizaki. Bien que le film tout entier converge vers la disparition annoncée du cuirassé spatial, ce sont assurément les personnages de Kodai et de Yuki qui sont plus que jamais au centre de l'histoire. Le Yamato qui a été le vecteur de leur relation n'est qu'une étape dans leur vie, étape au cours de laquelle ils sont progressivement devenus matures, la fin du cuirassé marquant ainsi leur passage à l'âge adulte. C'est dans cette même symbolique que s'inscrit la réapparition puis la re-disparition du capitaine Okita, car l'avènement de la nouvelle génération ne pouvait se concevoir sans être associée à la mort du père, spirituel à défaut de biologique. La mort de Shima n'est probablement pas non plus due au hasard, puisque cela permet au film de s'affranchir définitivement du dénouement de Saraba Uchû Senkan Yamato: Ai No Senshitachi, à la fin duquel Shima était le seul survivant parmi les personnages principaux.
Malgré ces choix discutables ainsi qu'une légère tendance à l'excès lacrymal, Uchû Senkan Yamato Kanketsu-Hen fait une très belle conclusion à la saga Yamato. Techniquement très impressionnant, avec des effets spéciaux de toute beauté, c'est surtout grâce à son final titanesque (voire même "titaniquesque") que ce film restera gravé dans la mémoire de ses spectateurs.

Ainsi s'achève la grande époque de Yamato, et plus largement une période toute entière de l'animation japonaise, car cette année 1983 marque également le début d'une longue traversée du désert pour Leiji Matsumoto. Il faudra attendre plus de dix ans avant que le mythique cuirassé spatial ne renaisse de ses cendres sous le crayon d'un designer américain, à l'occasion de la sortie du premier OAV de Yamato 2520.

charlock

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